Coca Cola Compagnie va supprimer 1200 emplois dans le monde
Coca-Cola, en quête d'un nouveau souffle, a annoncé aujourd'hui la suppression de 12.000 emplois supplémentaires au second semestre dans le cadre de nouvelles économies destinées à améliorer sa rentabilité.
La majorité des emplois seront supprimés au siège d'Atlanta. Le producteur de Fanta et Sprite emploie 100.300 salariés à travers le monde.
La chaîne d'approvisionnement et les dépenses marketing vont subir le gros de cette cure d'amaigrissement, a précisé le géant des boissons non-alcoolisées, qui multiplie les initiatives pour stopper la désaffection des consommateurs.
Le groupe d'Atlanta espère ainsi économiser 800 millions de dollars de plus d'ici à 2019, ce qui porte le plan d'économies total à 3,8 milliards de dollars.
"Une structure d'entreprise moins lourde va nous permettre d'accroître notre part de marché (...) et la valeur pour nos actionnaires", justifie James Quincey, qui doit prendre les rênes du groupe le 1er mai. C'est lui qui a annoncé ces suppressions d'emplois lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats du premier trimestre aux analystes.
"Je suis confiant que (...) les actions que nous prenons aujourd'hui vont permettre d'accroître les marges et les bénéfices en 2018 et en 2019", espère M. Quincey, qui reprend à son compte les grandes lignes de la stratégie de relance énoncée par son prédécesseur, Muktar Kent.
Le plan de restructuration engagé par M. Kent vise à céder la plupart des activités d'embouteillage d'ici à 2020 pour se recentrer sur la seule vente lucrative des sirops aux entreprises qui produisent, embouteillent et écoulent les boissons.
Ce virage stratégique n'a pour le moment ni arrêté le déclin des ventes ni dopé les bénéfices, qui ont plongé de 20,3% à 1,18 milliard de dollars au premier trimestre. Le chiffre d'affaires a reculé, lui, de 11,3% à 9,12 milliards de dollars, soit le huitième trimestre consécutif de baisse, mais supérieur aux 8,89 milliards escomptés. Il a pâti de la cession des activités d'embouteillages, des effets de change défavorables et de deux jours en moins dans le calendrier comparé au premier trimestre 2016, a expliqué mardi Coca-Cola.