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Publié par Cyril

No8  

28-janvier-1998    

Editorial:  

LA BOURSE DE L'EMPLOI: UN SUJET SUR LEQUEL IL FAUDRA REVENIR PERIODIQUEMENT (REGRETTABLE!...)

 

Nous devons rappeler tout d'abord que le but initial de la bourse de l'emploi était de favoriser la promotion interne en informant les salariés de Coca-Cola Entreprise des possibilités d'évolution ou de modification de leur emploi par affichage préalable à toute communication extérieure.

Qu'en est-il aujourd'hui réellement? On peut constater, malheureusement que ce principe a été dévoyé:

1)       Les propositions de postes sont souvent affichées avec un retard, que certains peuvent penser prémédité.

2)       Lorsque l'affichage est effectué dans les délais, le poste proposé a parfois étépromis à un prétendant de longue date. La proposition devient donc un "attrape nigaud" et ne sert qu'à justifier l'Accord de la Convention Collective.

3)       Après une soi-disant présentation et évaluation à l'issue de laquelle on fait surtout ressortir les éléments négatifs du prétendant, on attribue souvent le poste proposé à quelqu'un qui sera prêt à toutes les concessions pour y accéder, au mépris de la logique du service.

 

De temps à autre, certaines propositions respectent la règle initiale, surtout lorsqu'il s'agit de postes n'ayant pas de dimension hiérarchique.

Quelles conséquences pour les salariés?

1)       La plupart des salariés ne croient plus en la conclusion de ce type d'accord et lisent les tableaux d'affichage avec un certain mépris quant au résultat final.

2)       Les salariés qui ont un réel potentiel et qui tentent de l'exprimer sont confrontés à des refus basés sur des éléments dévalorisants alors que leurs points forts sont minorés ou simplement ignorés. Les salariés qui ont fait acte de candidature sont poliment invités à continuer à reconsulter le tableau d'affichage et à attendre une hypothétique annonce intéressante.

3)       Les salariés qui s'estiment victimes d'une injustice flagrante sont ainsi incités à exercer leur talent dans une autre société.

Nous savons bien que tout le monde ne peut accéder à un poste supérieur, mais si Coca-Cola Entreprise ne cherche pas à valoriser les motivations des salariés autrement, il se prive des ressources potentielles de ces salariés.

Georges CHAPUS, Délégué syndical central


Nos avancées:

CORRECTION DANS LES BULLETINS DE PAIE DES TECHNICIENS COMMERCIAUX DE LA ZONE OUEST

 

Un jour de mai 97, un technicien de Rennes s'étonne des bulletins de paie qu'il reçoit depuis le début de l'année: ses heures supplémentaires, pourtant toujours faites, sont passées à la trappe pour le paiement. Quelques interrogations autour de lui montrent rapidement qu'il n'est pas un cas isolé. Il décide, avec la délégation du personnel des listes FORCE OUVRIERE, de rappeler l'employeur à ses obligations.

Le Directeur de la zone Ouest est bien obligé de convenir de la légitime réclamation des techniciens transmise par les délégués et dans un premier temps, il entreprend de faire vérifier par le chef de service les réclamations. Le système téléphonique THV, bien que n'ayant pas la perfection d'une pointeuse, permet de reconnaître la réalité des heures supplémentaires et une négociation a lieu avec chaque technicien pour repointer ses horaires compte tenu de son départ domicile.

En septembre 97, le règlement des arriérés est effectif. Le débat public sur les heures supplémentaires des techniciens a aussi mis en évidence un volume inquiétant et une régularité persistante. En décembre 97, le Directeur annonce en Comité d'établissement sa sage décision d'augmenter de quatre l'effectif des techniciens (en janvier 98, deux ont déjà été recrutés). Cette mesure, tout en permettant de limiter au maximum le recours aux heures supplémentaires, s'adapte bien à une zone où les interventions, bien que dans un segment de marché, se font sur tout ce qui a un besoin urgent d'entretien ou de réparation: vending, postmix, supermarché...

 

Nos engagements:

SUR L'EVOLUTION NOUVELLE DES CARISTES RECEPTIONNANT LES MATIERES PREMIERES

 

Lors de la négociation sur la grille de classification, la direction de l'époque a toujours voulu classer les caristes dans la filière "gestion, ordonnancement, service clients", qu'ils fassent partie de la réception des matières premières, des expéditions de produits finis ou de la production.

De cette ambiguité est née une rigidité d'application qui a figé les possibilités d'évolution des caristes, l'amélioration des services qu'ils rendent et l'adaptation aux réorganisations des usines. Ainsi, les caristes production ont été enfermés dans le niveau 1 et les caristes service clients dans le niveau 2.

En conséquence, pour les caristes production, ils devaient, pour évoluer, aller vers des postes de conducteurs machine (ce que les intéressés acceptaient généralement en affectation temporaire dans le cadre de l'article 8-10) ou vers des postes de caristes 2 par la bourse de l'emploi (en changeant de filière, mais aussi en gagnant moins car la hausse du coefficient était largement mangée par la baisse des primes d'équipe).

La coupure qui existait entre le travail sur écran des contrôleurs expéditions et les caristes 2 du service clients n'était pas non plus adaptée aux nécessités du service clients et on a jonglé avec les horaires alors qu'on aurait pu instituer l'adaptation pour faire face aux besoins. Parfois, il y a eu tardivement, mais au coup par coup, création du poste de cariste contrôleur au service clients comme le prévoyait déjà la grille, compétent à la fois sur la qualification cariste 2 et sur celle de contrôleur expéditions.

A l'usine de Grigny, en juillet 1994, le poste de "cariste contrôleur" avait aussi été introduit dans la réception matières premières, en remplacement de cariste 2, après information du Comité d'établissement, car l'employeur avait convenu que les taches demandées réellement à ces caristes étaient au delà des définitions de fonction du poste de cariste 2, tout en restant principalement celles de caristes.

Depuis, la notion de clients a évolué chez Coca-Cola Entreprise, et on s'est aperçu, la majorité des ventes se faisant dans les grandes surfaces, que les fidèles clients des supermarchés étaient tout aussi clients que les distributeurs qui achètent -- entre autres colas-- les produits de la Compagnie. La publicité adressée à ces vrais clients a renoué avec les images du début du siècle où celle (ou celui) qui invite ou offre la boisson magique transfigure la réalité comme une fée (ou un magicien). Les étiquettes et autres emballages ont commencé à magnifier le client qui choisit notre produit et ont pu devenir inimitables. Les matières premières sont devenues un support noble, un habillement du même rang que la qualité de nos produits et non un simple emballage destiné à distinguer notre logo dans les linéaires.

Que tous les habillements de nos produits en décors soient un langage qui parle aux consommateurs a été compris au moins au niveau du siège où on a créé un poste de "Direction Packaging-Qualité et Environnement". Il manque juste de redescendre au niveau des combattants que sont les manipulateurs de ces matières premières pour qu'ils se sentent fiers des victoires quotidiennes remportées dans leurs nouvelles missions.

En février 1997, une nouvelle évolution a eu lieu dans le travail de ces caristes contrôleurs à la réception des matières premières de l'usine de Grigny.

·         Alors qu'un cariste est un exécutant qui applique des consignes simples et fixes, le poste de ces salariés exige de l'autonomie afin de répondre aux taches prioritaires et de s'adapter à des situations mouvantes.

·         Ils éditent des bons de réceptions, depuis un an par informatique, en fonction des arrivages prévus, non "en fonction des besoins" comme un "cariste contrôleur", mais en permanence comme un "contrôleur réceptions/expéditions". Ils suivent les réceptions en fonction du planning prévu afin de voir les arrivages qui peuvent être en retard et donc gêner des productions prévues (pour l'instant, le suivi est manuel, alors qu'une édition informatique est possible en ajoutant après la date prévue deux colonnes avec la date et l'heure de réception récupérée dans l'horloge interne du PC et une macro de tri).

·         Ils ne se contentent pas de faire des rangements de matières premières "dans les travées prévues" et "éviter les encombrements", ils font des réarrangements continuels, soit pour faire de la place pour arrivages dans des travées en regroupant des fins d'utilisation, soit pour regrouper des types de matières premières, soit pour corriger des non respect de tableaux de rangement FIFO. Avec la multiplication des conditionnements et les promotions continuelles des décors, alors que la place de stockage ne grandit pas (et a même tendance à se réduire pour les besoins de la production), ce travail de magasinier devient une nécessité hebdomadaire, au risque que la production pour les besoins d'utilisation et le service matières premières pour les commandes ne s'y retrouve plus.

·         Ils s'adaptent aux différents transporteurs (anglais, espagnol, italien, hollandais) afin d'arriver à comprendre des questions et à faire comprendre les réponses. Ils s'occupent des retours des blocages, des matières premières (préformes, mandrins) et des emballages (containers divers) récupérés afin d'améliorer la gestion des freintes ou l'environnement. Ils expédient des bouteilles vides à nos clients que sont d'autres usines Coca-Cola Entreprise.

·         Les "coups de main" ne se font plus "en cas de besoin", mais en permanence: aide aux caristes production pour le choix des matières premières à utiliser, remise en forme des matières premières lors d'incidents de manutention dans l'usine, destruction des produits obsolètes, participation à la gestion du FIFO, réception de pièces lourdes du magasin de pièces détachées. Ils ont des contacts de travail permanents avec le soufflage, l'embouteillage, le conditionnement, la siroperie, les laboratoires qualité, le magasin, le gardiennage.

Si l'on synthétise les taches actuelles des "caristes contrôleurs", on voit clairement qu'elles constituent celles de "contrôleurs expéditions/réceptions". Il y a des "contrôleurs expéditions" aux produits finis et il y a des "contrôleurs réceptions" aux matières premières. Ces contrôleurs réceptions font des éditions de bons de réceptions sur leur logiciel Access (au lieu de bons d'expéditions sur le logiciel Infologue pour les contrôleurs expéditions), de la manutention de cariste, du réarrangement de magasinier et de l'aide aux inventaires. Il y a donc une nouvelle évolution qui s'est mis en place avec les taches que nous avons analysées. Il manque juste une formalisation de la formation de ces taches, y compris sur l'informatique qui s'est faite sur le tas. Ainsi le poste de "contrôleur réceptions" tiendra compte de la réalité du travail et reconnaîtra l'amélioration des services rendus.

Dépôt CCE: 28-janvier-1998

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