Industries des boissons : pour les employeurs, l’attractivité ne passe pas par le biais des salaires !
Une réunion de la CPPNI-BRSA (boissons rafraîchissantes sans alcool) s’est tenue le 6 septembre 2023 dans les locaux de l’ANIA où figuraient, à l’ordre du jour, les négociations sur les salaires minima hiérarchiques de la branche.
Pour la délégation de la FGTA-FO (Cyril Herbin, DSC Coca-Cola, et moi-même), nos revendications étaient étayées sur le fait que le premier échelon du premier niveau de la grille de salaires avait toujours été supérieur d’environ 38 € par rapport au SMIC durant ces dernières années, et qu’il fallait absolument garder cet écart. Parmi tous nos arguments, figurait aussi le problème d’attractivité que rencontre le secteur, et qu’il est important de renvoyer une image dynamique de la branche pour y pallier.
Après une suspension de séance, la délégation des employeurs est revenue avec une première et dernière proposition, +0,5 % en septembre et +1,5 % en janvier 2024.
Cela représente 8,41 € au-dessus du SMIC en septembre sur l’entrée de la grille, bien loin des 38 € de nos revendications et, pour les +1,5 % en janvier, il est évident qu’ils auraient été déduits de nos négociations annuelles en début d’année.
Bien sûr, nous ne signerons pas cet accord, ainsi que l’ensemble des organisations présentes autour de la table.
La délégation patronale reconnaît qu’elle doit effectuer un travail sur l’attractivité, mais le constat que nous pouvons faire à l’heure actuelle, c’est qu’elle ne le fera pas par le biais des salaires.
Alain Wanègue, secrétaire fédéral