Auchan, Coca Cola, Danone... De grands groupes signent un "pacte" avec le gouvernement et des ONG pour réduire les emballages plastique
Des groupes de l'agroalimentaire et de la grande distribution signent jeudi un "pacte" avec le gouvernement et des ONG pour réduire les emballages plastique de leurs produits. Les partenaires s'engagent ainsi à atteindre 60% d'emballages plastique recyclés d'ici 2022, contre 26% aujourd'hui.
Bouteilles, barquettes, films protecteurs... Les emballages représentent un tiers du plastique utilisé, mais près de 60% de celui que l'on retrouve dans la nature et notamment les océans. Treize groupes, notamment de l'agroalimentaire et de la grande distribution, doivent signer jeudi un "pacte" avec le gouvernement et des ONG pour réduire les emballages plastique, a indiqué le ministère de la Transition écologique.
De grands groupes signataires. Parmi les signataires annoncés : Auchan, Carrefour, Casino, Coca Cola Europe, Danone, Système U, Franprix, Monoprix, Unilever, L'Oréal, Nestlé France... représentant au moins la moitié du volume d'emballages plastique utilisés en France (pour le conditionnement, le transport ou la protection des produits). Le texte inclut des engagements que l'État, le WWF et la Fondation Tara, agissant comme garants, seront chargés de suivre.
Déjà des initiatives pour des emballages recyclables. Nestlé est déjà en train de remplacer ses boîtes de chocolat en poudre Nesquik par un emballage composé à 100% de papier. Dans les supermarchés Carrefour, les barquettes en polystyrène vont bientôt disparaître. Le fromage à la coupe sera emballé dans du carton recyclable.
Moins de plastique pour les fruits et légumes. Quant aux fruits et légumes emballés, les enseignes vont aussi changer de pratiques. "Par exemple, notre banane bio équitable - la banane étant le premier chiffre d'affaires d'un rayon fruits et légumes de grand magasin - était dans un sac. Demain, elle aura juste un bandeau et cela nous fera économiser environ 25 tonnes de plastique", explique Bertrand Swiderski, directeur du développement durable de Carrefour, au micro d'Europe 1.
"Et aujourd'hui pour que le système soit viable, il n'y a pas d'impact sur le prix." Néanmoins il reste difficile de légiférer sur la question du suremballage, a confié un conseiller au ministère de la Transition écologique, car les entreprises mettent souvent en avant des arguments sanitaires.
Des emballages "éco-conçus". Les partenaires s'engagent à atteindre collectivement d'ici 2022 60% d'emballages plastique recyclés (contre 26% aujourd'hui). Les entreprises s'engagent notamment à cesser de recourir au PVC dans les emballages ménagers ou industriels d'ici 2022, et à "prendre des mesures pour éliminer les autres emballages problématiques d'ici 2025", en particulier le polystyrène expansé (PSE), qui n'a pas de filière de recyclage en développement. Elles promettent d'"éco-concevoir ces produits pour les rendre réutilisables ou recyclables à 100% d'ici 2025".
Une incitation à développer des "solutions innovantes". Elles devront aussi tester, "et si possible développer", des modèles commerciaux de réemploi et de vente en vrac. Trois "solutions innovantes" par an, "tendant vers un caractère structurant et transformant", leur seront demandées, ajoute le texte. Un point des avancées sera réalisé tous les six mois dès 2021, et un bilan rendu public chaque année. De son côté l'Etat "étudiera la mise en oeuvre de mécanismes financiers incitatifs à l'écoconception".
Source europe1